La situation vis-à-vis de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) est de nouveau préoccupante en ce début de saison de chasse. L’exposition au risque d’introduction de l’Influenza Aviaire Hautement Pathogène (IAHP) des volailles par l’avifaune sauvage migratrice est considérée comme importante.
Le ministère de l’agriculture, de l’agro-alimentaire et de la souveraineté alimentaire après avoir augmenté le niveau de risque à modéré par arrêté ministériel du 14 octobre dernier l’a fait évoluer vers le niveau élevé par un nouvel arrêté ministériel le 17 octobre 2025 .
Comme nous vous l’indiquions lors de notre dernière newsletter, les détections d’IAHP se multiplient en Europe chez les oiseaux migrateurs, particulièrement en Espagne et en Allemagne, mais aussi en France. Ces cas confirment une forte dynamique d’infection chez les oiseaux sauvages qui empruntent les couloirs de migration descendants durant cette période de l’année.
Cette augmentation du niveau de risque est justifiée par la nécessité de renforcer de façon urgente et immédiate les mesures de prévention pour protéger les élevages de volailles françaises.
Nous sommes à un niveau de surveillance événementielle renforcé sur l’ensemble du territoire. La détection précoce d’oiseaux morts contaminés est fondamentale pour prévenir la propagation de la maladie à des élevages de volailles. En cas de découverte d’oiseaux morts ou mourants, veuillez contacter les permanences téléphoniques de la FDC 71 (0 820 000 656) ou de l’OFB (06 20 78 94 77 ) pour la collecte des oiseaux dans le cadre du réseau SAGIR, réseau national de surveillance sanitaire de la faune sauvage.
Les mesures s’appliquant en niveau de risque élevé sont précisées dans l’arrêté ministériel du 25 septembre 2023.
Pour simplifier la lecture du texte, voici ce qu’il faut retenir :
Concernant la chasse au gibier d’eau (attention, le détenteur doit pouvoir présenter son récépissé de déclaration avec sa catégorie) :
• Des détenteurs d’appelants de catégorie 1 peuvent transporter et utiliser jusqu’à 30 appelants « nomades » vers le site de chasse, en respectant les mesures de biosécurité ;
• Les détenteurs d’appelants de catégorie 2 et 3 ne peuvent pas transporter leurs appelants « nomades » ;
• L’utilisation des appelants « résidents » déjà présents sur le site de chasse est autorisée, à condition qu’ils n’aient pas de contacts directs avec les appelants « nomades ».
Concernant la chasse du gibier à plume :
Les mouvements de Gibiers à plumes sont autorisés sous condition d’examens cliniques favorables (plus un dépistage virologique pour les anatidés) régulièrement réalisés par un vétérinaire chez l’éleveur. Il convient donc à chacun de se rapprocher de son éleveur. Les remises en nature sont interdites pour le gibier à plumes de la famille des anatidés.
Mesures de biosécurité :
Les détenteurs d’appelants et d’autres oiseaux captifs doivent appliquer des mesures de biosécurité renforcées.

